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Etre moderne : le MoMA à Paris

La Fondation Louis Vuitton propose cet automne, dans l'ensemble des espaces de l'architecture de Frank Gehry, une exposition exceptionnelle consacrée à la collection du MoMA présentant plus de deux cents chefs d'oeuvre et pièces maîtresses du musée new yorkais.


Cette exposition met en avant le rôle fondateur du musée, de ses conservateurs et du programme d’expositions qui l'ont accompagné, dans l'écriture de l'histoire de l'art du XXe et XXIe siècle.


Alors que le MoMA est engagé dans un important projet d’agrandissement et d’expansion de son bâtiment, il choisit de s’associer à la Fondation Louis Vuitton pour présenter son engagement artistique légendaire à Paris et proposer une forme de manifeste pour continuellement « être moderne ».

 

 


NEW YORK & PARIS, le 17 juillet 2017 — Organisée par la Fondation Louis Vuitton et le Museum of Modern Art de New York, l’exposition « Etre moderne : le MoMA à Paris » réunit un ensemble représentatif d’œuvres dont le MoMA a fait l’acquisition depuis sa création en 1929. Présentée du 11 octobre 2017 au 5 mars 2018, l’exposition comprend des chefs-d’œuvre allant de la naissance de l’art moderne à la période la plus contemporaine, en passant par l’abstraction américaine, le minimalisme et le pop art.


Une sélection pluridisciplinaire de 200 œuvres, provenant des six départements du MoMA et reflétant l’histoire et les choix de ce musée mythique, occupera l’ensemble du bâtiment de la Fondation.


L’exposition répond à un double souhait : montrer à Paris un ensemble d’œuvres significatives de la collection du MoMA et préfigurer l’accrochage plus fluide et interdisciplinaire que les visiteurs du MoMA pourront découvrir lorsque son projet d’expansion et rénovation sera terminé.

 

Parmi les 200 pièces présentées à la Fondation Louis Vuitton figurent des chefs-d’œuvre de Paul Cézanne, Gustav Klimt, Paul Signac, Ernst Ludwig Kirchner, Pablo Picasso, Henri Matisse, Giorgio de Chirico, Edward Hopper, Max Beckmann, Ludwig Mies van der Rohe, Marcel Duchamp, Francis Picabia, Alexander Calder, René Magritte, Walker Evans, Yayoi Kusama, Willem de Kooning, Barnett Newman, Jasper Johns, Yvonne Rainer ou Frank Stella… La sélection alternera chefs-d’œuvre reconnus et œuvres moins familières du public mais tout aussi significatives. Sont également présentées des archives du MoMA, rarement exposées, retraçant l’histoire du Musée et permettant de contextualiser les œuvres.

 

Certaines œuvres sont exposées en France pour la première fois : bronze de L'oiseau dans l'espace de Constantin Brancusi (1928) ; Identical Twins, Roselle, New Jersey de Diane Arbus (1967) ; Campbell’s Soup Cans d’Andy Warhol (1962) ; Tomb de Philip Guston (1978) ; (Untitled) « USA Today » de Felix Gonzalez-Torres (1990) ; 144 Lead Square de Carl Andre (1969) ; Untitled de Christopher Wool (1990) ; Untitled (You Invest in the Divinity of the Masterpiece) de Barbara Kruger (1982) ; Patchwork Quilt de Romare Bearden (1970).

 

Bernard Arnault, Président de la Fondation Louis Vuitton a souhaité que :
« ʺEtre moderne : le MoMA à Paris" s’inscrive dans la lignée des précédentes grandes expositions telles ʺLes Clefs d’une passionʺ, 2015, et ʺIcônes de l’Art moderne : La Collection Chtchoukineʺ, 2016. Toutes trois ont été organisées en lien étroit avec les plus prestigieux musées internationaux d’art moderne. Cette exposition marque, une fois encore, la volonté de la Fondation Louis Vuitton de donner au public le plus large l’occasion de s’enrichir au contact des plus grandes œuvres. »


Pour Suzanne Pagé, Directeur artistique de la Fondation Louis Vuitton :
« […] cette exposition répond à un double souhait : montrer à Paris, au sein d’un continuum historique, des œuvres qui font figure de pivots dans l’histoire de l’art moderne, tout en exposant un MoMA revisité soucieux de faire bouger les lignes de façon exemplaire.
« Paradoxalement en effet, et clairement affichées, les singularités du MoMA ont souvent été éclipsées par son succès. Sa presque hégémonie a imposé la fable d’un (possible) musée d’art moderne universel dont les responsables ont aujourd’hui pris conscience de l’obsolescence.
« Le fameux « canon », représenté par le schéma (1936) d’Alfred H. Barr, le légendaire directeur, instaurait, à partir de précurseurs européens, deux directions : le Fauvisme et le Cubisme aboutissant à l’Abstraction. Il est devenu une référence quasi incontestée, ceci contredisant pourtant certains des principes d’ouverture, arrêtés par Alfred H. Barr lui-même, vers d’autres horizons géographiques, identitaires et disciplinaires explicités ici tels que redéfinis et redéployés, avec un positionnement neuf.
»

 

Le directeur du MoMA, Glenn D. Lowry, évoque dans le catalogue la stratégie du musée pour les années à venir :
« [Elle] se fonde sur ce qu’on pourrait appeler une approche ʺdoubleʺ permettant, selon les besoins, de proposer simultanément des ʺsalles intégréesʺ et des salles dédiées à des techniques spécifiques. […] les salles peuvent – et doivent – refléter la nature éclatée de l’art moderne et contemporain. Cela signifie privilégier les accrochages de type collage où chaque salle raconte une histoire indépendante et permet de faire émerger des relations concurrentes ou contradictoires plutôt qu’une présentation linéaire et progressive faite d’une succession de mouvements et d’influences qui ne sont, en définitive, que des abstractions arbitraires. »
« Ce faisant, nous retrouvons un principe fondateur du musée : à savoir l’intérêt pour les multiples manifestations d’une esthétique « moderne » au prisme des différentes disciplines. C’est la promesse contenue dans le concept de musée d’art moderne. Si elle a pu être contestée, révisée et réinterprétée au fil du temps – comme elle le sera encore à l’avenir – elle n’en reste pas moins fondamentale pour garantir la vision large et généreuse de l’art moderne du Museum of Modern Art, dans tous ses domaines d’intérêt, tant au plan intellectuel qu’au niveau de ses collections. »
« Etre moderne : le MoMA à Paris » est co-organisée par le Museum of Modern Art à New York et la Fondation Louis Vuitton, sous la direction de Glenn Lowry (directeur, Museum of Modern Art) et de Suzanne Pagé (directrice artistique, Fondation Louis Vuitton). Le commissaire de l’exposition est Quentin Bajac (The Joel and Anne Ehrenkranz Chief Curator of Photography), assisté de Katerina Stathopoulou (commissaire-assistante, MoMA) en collaboration avec Olivier Michelon pour la mise en place à Paris (Conservateur, Fondation Louis Vuitton). La section relative aux archives est organisée par Michelle Elligott (
chef des archives, bibliothèque et collections de  recherche, MoMA).

 

La sélection des œuvres et l’argumentaire de l’exposition ont été définis par Glenn D. Lowry et Quentin Bajac, avec l’aide des équipes des différents départements curatoriaux du Musée. Ces départements ont travaillé ensemble en amont de l’exposition favorisant les échanges, les regards croisés, l’ouverture vers d’autres horizons géographiques, esthétiques ou identitaires. Le projet est réalisé en étroite collaboration avec la Direction artistique de la Fondation Louis Vuitton.
L’exposition « Etre moderne : le MoMA à Paris » a été voulue par Bernard Arnault, Président de la Fondation Louis Vuitton ; elle a reçu l’appui constant de Jean-Paul Claverie, Conseiller du Président. Elle a bénéficié du soutien de Marie-Josée Kravis, Présidente du MoMA.


Une conférence de presse avec Glenn D. Lowry, Quentin Bajac, Jean-Paul Claverie et Suzanne Pagé se tiendra à la Fondation Louis Vuitton le jeudi 7 septembre 2017 à 11h30 pour présenter l'exposition « Etre moderne : le MoMA à Paris ».

 


La programmation associée


Une programmation abordant l'architecture, le cinéma, la performance et la musique accompagne l'exposition pendant toute sa durée et sera complétée, début janvier 2018, par deux tables rondes réunissant les directeurs de grandes institutions internationales pour débattre des nouveaux enjeux auxquels les musées d'art moderne et contemporain doivent faire face.
Ce programme sera inauguré le premier jour de l'exposition, mercredi 11 octobre 2017 à 19h, par une rencontre entre Glenn D. Lowry, directeur du MoMA et Elisabeth Diller, fondatrice de l’agence d’architecture Diller Scofidio + Renfro en charge de la rénovation et de l’expansion du nouveau bâtiment du MoMA.

 

 

Le parcours de l’exposition


L’exposition se déploie sur les quatre niveaux de la Fondation. Elle s’ouvre par une salle consacrée au « premier MoMA » et se conclut par une sélection d’acquisitions récentes.
Lors de sa création en 1929, le MoMA d’Alfred H. Barr apparaît comme le prototype du musée d’art moderne, celui qui définit le « canon » de la modernité. Ses collections reflètent alors les différents mouvements artistiques européens – l’exposition inaugurale du Musée est consacrée à Cézanne, Gauguin, Seurat, Van Gogh – non sans témoigner d’une ouverture quasi immédiate envers l’art américain contemporain (Cf. Maison près de la voie ferrée d’Edward Hopper, acquise en 1930), et par la volonté de décloisonner les disciplines.


Au rez-de-bassin, galeries 1 et 2, la première salle réunit des oeuvres telles que le Baigneur de Cézanne, L'Atelier de Picasso, à côté de photographies de Walker Evans, de films d’Edwin Middleton… et de pièces mécaniques.
La deuxième salle présente divers courants de la modernité européenne, tels que le postimpressionnisme (Signac, Opus 217), le futurisme (Boccioni, États d'âme), les grandes figures du XXe siècle (Picasso, Jeune Garçon au cheval ; Matisse, Poissons rouges et Palette, Paris, quai Saint-Michel), le dadaïsme (Picabia, M'Amenez-y), le surréalisme (De Chirico, Gare Montparnasse (La Mélancolie du départ) ; Dalí, Persistance de la mémoire ; Magritte, Le Faux Miroir) et l’abstraction (Mondrian, Composition en blanc, noir et rouge ; Malevitch, Composition suprématiste : blanc sur blanc).
L’ouverture du musée vers l’Europe centrale apparaît avec la toile de Klimt, Espoir 2, et les conflits des années 1930 sont évoqués au travers du triptyque de Max Beckmann, Le Départ. La pluridisciplinarité des collections s’affirme avec la présentation de films (Eisenstein, Disney), de photographies (Lisette Model, Alfred Stieglitz) et d’œuvres graphiques (Gustav Klutsis).
Dans les années 1939-1960, le passage de témoin de la modernité s’effectue de l’Europe vers les États-Unis. S’affirment alors les expressionnistes abstraits tels que Jackson Pollock (Echo No. 25 ; The She-Wolf), Mark Rothko (No. 10), Willem de Kooning (Woman I) et Barnett Newman (Onement III).


Au rez-de-chaussée (galerie 4), Wall Drawing #260, 1975, de Sol LeWitt introduit le visiteur à deux nouvelles esthétiques nées dans les années 60 : l’art minimal et le Pop art. On y trouve, d’une part, l’abstraction géométrique et minimale d’Ellsworth Kelly (Colors for a large wall), de Frank Stella (The Marriage of Reason and Squalor, II), de Carl Andre (144 Lead Square), en dialogue avec l’architecture moderne de Mies van der Rohe. D’autre part, des œuvres pop fondées sur les principes de série et de répétition, inspirées des cultures médiatiques et populaires, où l’on retrouve Andy Warhol (Double Elvis ; les Campbell's Soup Cans ; Screen Tests), Roy Lichtenstein (Drowning Girl), ou encore Romare Bearden (Patchwork Quilt) ...
La photographie est ici présente à travers Diane Arbus (Identical Twins) et un ensemble de clichés anonymes. L’accrochage présente également des objets de design iconiques, telle la légendaire Fender Stratocaster Electric Guitar.


Au premier étage, les galeries 5 et 6 s’ouvrent aux nouvelles expressions développées, dès le milieu des années 1960, autour du corps et de l’identité. Les formes classiques sont revisitées, ainsi de la peinture (Philip Guston, Christopher Wool…) et de la sculpture (Joseph Beuys, Cady Noland, Felix Gonzales-Torres). Les œuvres sont radicalement transformées par l’apport de l’installation, de l’action, de la performance tandis que de nouvelles techniques, comme la vidéo (Bruce Nauman) et la light box (Jeff Wall) reformulent les processus de création. Un nouveau traitement de l'image apparaît (Barbara Kruger), ainsi qu’un engagement envers d'autres univers et d’autres identités (David Hammons, Juan Downey, Lynn Hershman Leeson).
La danse (Yvonne Rainer), la vidéo et la performance (Laurie Anderson) entrent alors dans l'espace du musée.
Cindy Sherman y est présente avec l’intégralité de la série des « Film Stills » composée de 70 photographies où s’exprime l'agencement de ses identités multiples.

Au deuxième étage, galerie 8, Measuring the Universe de Roman Ondak témoigne d’une nouvelle relation de l’individu à l’art et au monde.
Galeries 9 et 11, l’accrochage propose un ensemble d’œuvres contemporaines du monde entier dont la plupart ont été acquises par le MoMA ces deux dernières années. Des artistes issus de zones géographiques encore peu présentes dans les collections y trouvent désormais leur place (Iman Issa, Egypte et Asli Cavusoglu, Turquie).
La peinture (Mark Bradford ; Rirkrit Tiravanija), la sculpture (Trisha Donnelly ; Cameron Rowland), la photographie (LaToya Ruby Frazier) répercutent les enjeux formels, technologiques et identitaires d’aujourd’hui. L’artiste Lele Saveri aborde quant à lui la question d’appartenance à une communauté avec son oeuvre The Newsstand. Initialement présentée dans une station de métro de Brooklyn, elle contient des centaines de zines, ces publication auto produites au faible tirage et destinées à un public très limité. Cette oeuvre peut être considérée comme le pendant des 176 emoji présentés dans l’exposition utilisés au quotidien sur tous les téléphones portables.
L’architecture est aussi présente à travers les projets pour Roosevelt Island, New York de Rem Koolhaas.
L’informatique et Internet également avec le Google Maps Pin de Jens Eilstrup Rasmussen, l'arobase stylisée par Ray Tomlinson et Videogames de Tomohiro Nishikado et de Dave Theurer.
Galerie 11, une grande installation vidéo de Ian Cheng s’invente à l’infini grâce à un programme informatique autogénéré.

Galerie 10, l’exposition se clôt sur une œuvre sonore de Janet Cardiff, Forty-Part Motet (2001), dont l’installation in situ a été pensée en relation directe avec l’architecture de Frank Gehry.

 


NOTES AUX RÉDACTIONS
Concernant la Fondation Louis Vuitton


La Fondation Louis Vuitton est une institution culturelle privée d’intérêt public située dans le bois de Boulogne à Paris. Elle a été créée grâce à la philanthropie d’entreprise du groupe LVMH/Moët Hennessy Louis Vuitton et de son président, Bernard Arnault. La Fondation se concentre sur les artistes modernes et contemporains, qu’elle présente au public du monde entier. C’est l’une des fondations les plus importantes de France, et d’Europe.
Le bâtiment, dessiné par l’architecte Frank Gehry, constitue le manifeste artistique de la Fondation et, par son originalité, il est une expression majeure du patrimoine urbain français et international du XXIe siècle. La programmation vise à encourager la connaissance et la présentation de l’art contemporain en constituant un fonds permanent d’oeuvres d’art, en élaborant un programme d’expositions et en commanditant des œuvres nouvelles à des artistes contemporains.
Par ses collections et sa programmation, la Fondation est profondément enracinée dans l’histoire des mouvements artistiques des XXe et XXIe siècles. Elle s’efforce également

d’enrichir la connaissance des artistes et des œuvres les plus contemporaines, tout en soulignant son attachement à créer un dialogue entre le public, les artistes et les intellectuels. Cet engagement va de pair avec le désir de contribuer à dresser un bilan fort et vivant de l’art moderne ; il s’exprime dans des expositions qui permettent au public le plus large possible de « rencontrer » les chefs d’oeuvre artistiques du XXe siècle.
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