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Les Clefs d'une Passion

1er avril - 6 juillet 2015

L’exposition Les Clefs d’une passion (1er avril – 6 juillet 2015), troisième étape de l’inauguration de la Fondation Louis Vuitton, affirme les principes qui sont à l’origine de son engagement.

Elle présente une sélection d’oeuvres majeures de la première moitié du XXe siècle qui ont posé les bases de la modernité. Ces oeuvres ont en commun d’avoir « cassé les règles » devenant alors de grandes références de l’histoire de l’art. Nombre d’entre elles se sont même imposées comme des icônes auprès des artistes, des professionnels, des amateurs comme du public.

L’exposition a bénéficié de prêts exceptionnels des plus grandes institutions et de collections privées. Parmi les prêteurs, citons le Musée de l’Ermitage et le Musée national russe à Saint Pétersbourg, le Musée national des beaux-arts Pouchkine à Moscou, le Musée Munch à Oslo, le Moderna Museet à Stockholm, le MoMA et le Guggenheim à New York, Le MoCA à Chicago et à Los Angeles, le Stedelijk Museum à Amsterdam, le Geementemuseum à La Haye et le Kröller Müller à Otterlo, la National Gallery of Art et la Tate à Londres, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, le Musée national d’art moderne — Centre Pompidou, le musée d’Orsay, et le musée national Picasso à Paris, la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence, la Národní Galerie à Prague, le Kunstmuseum à Stuttgart, le Kunsthaus à Zurich…

En nombre volontairement restreint et rarement mises en regard, ces oeuvres voudraient offrir aux visiteurs, et à chacun en particulier, l’expérience d’une vraie rencontre, intellectuelle, sensible et émotionnelle. Il s’agit de faire ressentir ce qu’a d’unique la présence de l’oeuvre d’art avec son aura spécifique. Cela requiert du visiteur, à un moment où les modes de communication s’accélèrent, temps et concentration dans un dialogue empathique avec les oeuvres.

L’exposition s’articule en quatre séquences qui entrent en résonnance avec les quatre « lignes » qui structurent la collection contemporaine de la Fondation : les lignes expressionisme subjectif, contemplative, popiste et musique, destinées à conférer à cette collection, au travers de parti-pris « passionnels », une identité propre ; à rappeler aussi que l’art s’inscrit dans l’histoire.

Dans chaque séquence les oeuvres présentées ont été précisément choisies en fonction de leur caractère significatif, voire emblématique. Ont été privilégiées des séries. A côté d’oeuvres iconiques, d’autres, hors du « canon », apportent leur singularité neuve.

La première séquence de l’exposition, expressionisme subjectif, renvoie aux questionnements de tout un chacun quant à la vie, la mort, l’angoisse et la solitude. Ainsi, à l’homme sans visage de l’oeuvre Pressentiment complexe de Kazimir Malévitch, répond Le Cri universel d’Edvard Munch et, en écho, celui de l’homme en cage de Study for portrait de Francis Bacon. Dans la même salle, L’Homme qui marche d’Alberto Giacometti, entouré du Portrait de Jean Genet et de [Tête noire] impose quant à lui l’image de la solitude existentielle. Frontale, Hélène Schjerfbeck, dans ses autoportraits, analyse sans concession les effets du temps. Le Portrait de la danseuse Anita Berber par Otto Dix, dans sa provocation flamboyante et suicidaire, renvoie quant à lui à une certaine image de l’Allemagne de l’époque.

Le développement de la seconde séquence répond à l’importance de la ligne contemplative de la collection de la Fondation. Elle ouvre, tout d’abord, sur la méditation face à la nature à travers des peintures présentées en séries : Les Nymphéas de Claude Monet, les Dunes de Piet Mondrian, les quatre versions du Lac Keitele d’Akseli Gallen-Kallela — ici réunies pour la première fois — les vues de lacs et de montagnes de Ferdinand Hodler et celles de la mer du Nord d’Emil Nolde.

Cette séquence mène à la radicalité absolue de l’abstraction, à travers des oeuvres mythiques telles que Le Carré, le Cercle et la Croix noirs de Kazimir Malévitch, Composition 10 en noir et blanc et Composition avec lignes jusqu’aux Compositions en losange de Piet Mondrian. Leur succède l’oeuvre culte de Constantin Brancusi, la première version de la Colonne sans fin. Puis les plages immersives de No 46 [Black, Ochre, Red over Red] de Mark Rothko captent le spectateur dans l’irradiation de leur « lumière intérieure ».

Enfin, une tout autre voie conduit à une vision hédoniste et incarnée de la « contemplation », avec L’Eté de Pierre Bonnard, ainsi que trois portraits et une sculpture des années 1930 de la série des Marie-Thérèse de Pablo Picasso.
La troisième séquence, popiste, est résolument engagée dans la vitalité, la dynamique et le progrès de la vie moderne d’une une société en mutation, à travers ses expressions les plus contemporaines : la ville, le sport, la publicité, les medias : L’Equipe de Cardiff de Robert Delaunay, Le Grand déjeuner, L’Acrobate et sa partenaire et Les Constructeurs à l’aloès de Fernand Léger et cinq peintures des années 1940 sur le mode du collage et de l’appropriation de Francis Picabia.

La quatrième séquence concerne la musique dans le rapport étroit que les artistes entretiennent avec elle. Celle-ci joue en effet un rôle déterminant, évident ou implicite, dans la création au début du XXe siècle.

Deux oeuvres emblématiques de Henri Matisse sont réunies pour la première fois, l’une dans l’élan de sa jeunesse, La Danse, l’autre dans la mélancolie d’une vie finissante, La Tristesse du roi. La vitalité paroxystique de la danse populaire est évoquée de son côté par Hiéroglyphe dynamique du Bal Tabarin de Gino Severini.

Pour František Kupka et Wassily Kandinsky la musique constitue le référent déterminant dans l’élaboration de leur oeuvre abstraite. Sont ainsi présentés Amorpha, fugue à deux couleurs et Localisation de mobiles graphiques II du premier et l’ensemble des quatre panneaux commandés en 1914 par l’industriel américain Edwin R. Campbell à Kandinsky.

Le commissariat de l’exposition est assuré par Suzanne Pagé et Béatrice Parent. Conseiller scientifique, Isabelle Monod-Fontaine.

Prolongeant les questions posées par l’exposition et son catalogue, un colloque international, se tiendra les 12 et 13 juin dans l’auditorium de la Fondation. Trois tables rondes réuniront des spécialistes, historiens et acteurs du milieu de l’art autour de problématiques soulevées par l’exposition et la constitution de la Collection contemporaine : Quels sont les enjeux d’une collection muséale — publique ou privée — aujourd’hui ? Qui fait désormais l’histoire de l’art ? Quel est l’impact du rôle accru du marché dans ce jeu ?

Parallèlement à l’exposition Les Clefs d’une passion, la Fondation Louis Vuitton présente jusqu’au 18 mai 2015, une sélection d’oeuvres de la Collection, s’articulant autour d’une quinzaine d’artistes de diverses générations et nationalités. Cette présentation se concentre sur deux des quatre « lignes » de la Collection : expressionniste et contemplative.

A partir du 2 juin, une nouvelle présentation d’oeuvres de la Collection exposera les deux autres axes avec, d’une part, des oeuvres empreintes de l’esprit Pop, d’autre part, des oeuvres en relation étroite avec la musique ou le son.

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